Que faut-il faire avec ses pensées? Nous avons tous des milliers de pensées chaque jour et différentes écoles nous recommandent différentes approches face à ses pensées. Un petit article pour partager mon expérience personnelle en tant qu’ancienne pro des nœuds au cerveau !
Faut-il apprendre à contrôler son flux incessant de pensées comme nous l’enseigne le yoga par la pratique de ce dernier et par la méditation afin de les diminuer, petit à petit, pour enfin laisser la place au calme et la paix intérieure?
Ou alors faut-il, comme recommandé par d’autres mouvements de développement personnel, leur laisser la place de s’exprimer pleinement afin d’en décrypter le message?
Une pensée, bien malgré notre conscience, naît toujours d’une émotion. Une émotion n’est autre qu’un flux énergétique qui nous traverse sous forme d’émotion pour se transformer ensuite en pensée.
Nous avons tous, à des degrés différents, des pensées qui parfois nous submergent. Une émotion et hop, le train de pensées est lancé. Le gars m’a coupé la route, à ces chauffards, à quand l’autre abruti m’était rentré dedans, à les problèmes que j’avais eu avec ces incapables d’assureurs, à en plus ils me coutent chers, à je dois encore faire mes paiements, à quand je vais recevoir mes impôts, à etc…
Dans ce contexte-là, il parait en effet judicieux d’apprendre du yoga, car l’on se perd très souvent quand même dans nos pensées, qui avouons-le, sont le plus souvent négatif, ou du moins perturbant pour notre équilibre mental.
Mais il y aussi les autres pensées, celles qui naissent d’une interaction avec quelqu’un et qui nous font ruminer, ou d’un article qui nous a interpellé et renvoyé à des situations du passé, du présent ou du futur.
Pour ma part, en tant que simple apprentie de la vie voici mon point de vue sur la question.
Avant, j’avais beaucoup de pensées, mais j’avais surtout beaucoup de ruminations. J’embarquais sur chaque train de pensées qui passait et faisais le tour du monde, ou disant le tour de ma vie, en un rien de temps, et ce, plusieurs dizaines de fois par jour. On peut même dire que j’étais toujours en voyage.
La découverte du yoga et de la médiation a été pour moi une vraie bénédiction tombée du ciel. Dans un premier temps, j’ai appris à stopper le train de temps en temps pour permettre à mon mental de faire une pause. Puis avec la pratique s’installe aussi de plus en plus de conscience.
J’ai alors fait le constat que je me faisais bien moins de noeuds au cerveau et que la densité de mes pensées elle aussi diminuait à mesure que j’évoluait dans la pratique.
Ceci-dit, certaines pensées, celles existentielles, celles qui me renvoyaient à mes peurs, à mes croyances, à mes traumatismes, si j’ose employer ce terme, celles qui me mettaient dans une position de victime, celles-ci revenaient malgré tout de manière régulière et avait malgré moi le don de me submerger encore.
Je suis alors tombée sur un personnage très intéressant sur le net, Franck Lopvet (allez le découvrir si le cœur vous en dit). Il lui dit que chaque émotion naît en nous afin de nous transmettre un message qui lui, si nous lui en donnons l’occasion, nous donnera une clé énergétique pour aller déverrouiller un vieux « traumatisme » coincé dans les couloirs du temps, comme il dit.
Ça me parle beaucoup, j’ai quand même pris un peu de temps pour intérioriser le concept, mais maintenant que je le comprends, je l’applique systématiquement. Selon ma compréhension, il s’agit donc de laisser l’émotion et la pensée nous habiter.
Je m’arrête. Je ressens. Je laisse l’émotion et la pensée prendre toute leur place et sans vouloir absolument l’analyser et me re-perdre dans une re-analyse de mon passé qui, rappelons-le, est passé.
Arrive alors un message, parfois conscient, parfois inconscient, qui lui est cette fameuse clé qui va, sans que je fasse quoi que ce soit de particulier, aller libérer cette vieille émotion qui traîne dans mon système et qui bien malgré moi m’empêchait de rayonner ce que j’étais.
Personnellement, je pense que si je suis aujourd’hui capable de recevoir si systématiquement le message en question, c’est grâce au pré-dépoussiérage que le yoga et la méditation m’ont apporté. Le brouillard c’est évaporé et a laissé place à plus de clarté et de simplicité. C’est si rafraichissant.
Pour répondre donc à mes questions initiales à savoir s’il faut taire les pensées ou au contraire leurs laisser toutes leur place, je pense qu’il faut faire les deux. Les faire taire pour en faire le tri et en éliminer celles parasites pour pouvoir « finir » (j’ai bien compris que c’est jamais vraiment fini) le travail de nettoyage en les accueillant.
Il s’agit là d’un très vaste sujet et je pourrais continuer à argumenter encore pendant des heures, mais alors je vous perdrais et vous avez bien compris que ce n’est pas ce que je veux.
Le premier pas absolu vers la paix de l’esprit est de commencer à devenir conscient de ces pensées. Ecoutez-les, observez-les. C’est difficile au début mais à force de volonté supporté par une petite pratique de yoga/médiation, cela deviendra de plus en plus facile.
Et si c’est un peu difficile tout seul, pas de soucis, je suis là pour vous enseigner le yoga et la méditation, et pour vous accompagner en coaching sur la recherche de vos clés enfouies sous vos couches de poussière.
Avec amour.