Mon cœur était lourd tout le week-end. Ce matin lors de ma pratique matinale de pranayama et de méditation, une petite lueur c’est allumée en mon centre, une émotion d’espoir a jailli de nulle part. Cette émotion s’est transformée en une pensée qui à l’instant se traduit en une action, cet article.
Voici le pouvoir du yoga, le pouvoir de la méditation, le pouvoir d’aller à l’intérieur… la lumière s’allume, le brouillard se dissipe, la vie s’exprime.
Mon cœur était lourd tout le week-end à cause des feux dévastateurs en Australie. Toute cette belle végétation millénaire qui part en fumée, tous ces animaux qui meurent carbonisés pris au piège dans les flammes, des espèces qui s’éteignent à jamais, tous ces êtres humains qui perdent tout, sauf la vie, pour l’instant… L’été prochain, il se passera quoi?
Je repense alors à ce que Sadhguru nous apprends sur la responsabilité et que je trouve si inspirant qui je voudrais partager. Quand je cherche les synonymes de responsabilité sur google je trouve : charge, devoir, obligation, culpabilité, fait, faute, etc.
Étymologiquement le mot responsabilité est un dérivé du verbe latin respondere ce qui veut dire « se porter garant, répondre de ». Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas ici de parler de responsabilité au sens culpabilisant du terme, mais de notre habilité à répondre.
Sadhguru nous invite à la responsabilité individuelle, pas seulement à répondre à ce dont nous nous sentons déjà responsable, mais de répondre également à ce qui, à priori, est hors de notre « responsabilité ». Il nous invite à réaliser que le simple fait de ressentir de la compassion est déjà une réponse et que nous avons la possibilité de réponse à tout ce qui nous entoure, de près ou de loin.
Comment alors je peux répondre à ce drame qui ne touche pas seulement l’Australie, mais qui nous touche tous, au plus profond de nos êtres?
Je peux bien sûr continuer à faire de meilleurs choix de consommation, ce que je fais faire. Je peux m’insurger contre les politiques, contre les multinationales, contre les banques, contre ce système que nous, tous alimentons chaque jour par nos actions, nos choix. À quoi bon, me stresser et semer plus d’énergie négative dans ce monde?
Parlons-en justement du stress. Nos vies modernes étaient déjà bien stressantes avant l’accélération de ces grandes catastrophes naturelles, qui sont de plus en plus rapprochées, de plus en plus violentes.
Des images terribles qui alourdissent les conversations avec nos proches, avec nos enfants et avec nous-mêmes. Cette culpabilité muette, cette peur profonde, ce sentiment d’impuissance face à ce qui arrive aujourd’hui. Et demain?
Plus que jamais, petits et grands, avons besoin d’aller à l’intérieur, pour réduire notre stress, celui conscient, et celui inconscient. Nous avons besoin d’aller vers notre centre, là où se trouve la paix intérieure, là où se trouve notre véritable identité, notre soi.
En son centre l’on trouve l’amour, on trouve la douceur, on trouve le réconfort, en son centre l’on trouve la force, le courage mais surtout l’on y trouve l’altruisme. L’altruisme, cette capacité à s’intéresser et à se dévouer à autrui, cette capacité à réfléchir au pluriel et non plus au singulier. Le monde, n’a-t-il pas besoin de plus d’altruisme?
Ce week-end, je me disais comment je peux continuer à faire la promotion de mes petits ateliers bien-être alors qu’une partie de la terre est en train de partir en fumée?
Et puis ce matin une petite lueur c’est allumée en mon centre, une émotion d’espoir a jailli et c’est transformée en un pensée qui m’a dit « ta réponse est d’offrir aux petits et aux grands des moments de paix, des moments de douceur, des moments pour se rapprocher de leur soi, pour se rapprocher du vivant ».
Je ne peux pas arrêter les feux en Australie, mais je peux aider les gens à gérer leur stress et leurs émotions. Je suis heureuse de pouvoir répondre ainsi à la vie. Je ne suis qu’un grain de sable, mais je suis heureuse du grain de sable que je suis.
Avec amour.