Cet article s’adresse à tous les gens qui sont imparfaits, comme moi.
Pour vous la faire brève, j’étais très imparfaite et je voulais devenir parfaite. Plus jeune, je rêvais d’avoir un corps parfait, mais il ne l’étais, je ne le suis, pas.
Puis j’ai voulu être parfaite mentalement, me débarrasser de mes pensées négatives, destructrices. Me débarrasser de mes mauvaises habitudes. Je vous en épargne la liste ici. Je médite, je pratique le yoga, je chante des mantras, mais mon imperfection revient au galop.
Aujourd’hui je résumerais mon parcours comme suit: de l’imperfection douloureuse, à la recherche de perfection, à l’accueil de l’imperfection.
Oui, je le crie et haut fort aujourd’hui, je ne suis pas parfaite.
Ces derniers temps, ce qui me travaillait au fonds de moi était ma posture en tant que professeur de yoga. Je ne suis pas svelte et flexible comme on l’attendrais d’une prof de yoga, d’une enseignante du bien-être.
La pensée « je ne suis pas assez si, pas assez ça » taraudait dans ma tête. Qui suis-je pour proclamer la santé physique et mentale alors que moi-même je lutte contre ma gourmandise et contre mes hauts et mes bas?
Et puis aujourd’hui la pièce est tombée. Je ne suis pas parfaite et c’est ok. J’ai le corps que j’ai et je l’accueille. J’ai le mental que j’ai et je l’accueille. J’ai l’intellect que j’ai et je l’accueille. J’ai le coeur que j’ai et je l’accueille.
Yeah, je m’accueille, exactement comme je suis.
Tout ce questionnement m’a même quasiment amenée à laisser tomber l’enseignement du yoga. Je me disais qu’il y avait des personnes bien plus qualifiées, bien plus légitimes que moi dans le milieu.
J’ai dépensé beaucoup d’énergie à essayer de devenir parfaite. L’image de cette femme parfaite pour moi était l’image d’une femme qui réussi, qui a un corps sain dans un esprit sain, une femme complètement épanouie dans sa vie, une mère toujours à la hauteur, et tout ça, tous les jours de l’année, of course.
Aujourd’hui j’ai compris que personne ne me demande d’être parfaite pour enseigner le yoga, personne à part moi.
Et c’est là que vous rentrez en jeu, oui vous qui me lisez. J’enseigne le yoga, je ne suis pas parfaite, mais j’aime enseigner le yoga et transmettre la science de l’Ayurveda, et je désire l’enseigner à ceux qui ne sont pas parfaits non plus.
Rentrer dans un studio de yoga en vêtements saillants, entourés de personnes souples et en forme, peut représenter une réelle barrière pour certains qui du coup, se coupe d’une magnifique opportunité de prendre soin d’eux, de leur corps, de leur mental et de leur esprit.
Alors voilà, chez moi on vient avec toute son imperfection, avec toutes ses limites, avec toutes ses faiblesses, mais aussi avec tout son coeur. Chez moi le yoga est accessible à tous, on commence tout doux, et à mesure de pratique, on évolue, en douceur, dans l’accueil de ce qui est et doit être.
Donc si vous avez un dialogue interne du genre « je vais perdre du poids et puis je m’inscrirais au yoga », ou « je pratique chez moi et quand je serais un peu plus en forme, je m’inscrirais à un cours », ou alors « le yoga c’est pas pour moi, je ne suis pas souple, pas en forme, pas si ou pas ça », alors sachez que chez moi vous serez accueillis comme vous êtes, dans votre parfaite imperfection.
Avec amour.